♦ Matériel : Un jeu de 52 cartes et 2 Jokers, deux jeux à partir de 4 joueurs
♦ Nombre de joueurs : Entre 2 et 8 joueurs
♦ Objectif : Totaliser 5 points ou moins et moins de points que ses adversaires
♦ Nombre de cartes pour chaque joueur : 5 cartes
♦ Valeur des cartes, de la plus faible à la plus forte : Joker - As – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9 – 10 – Valet – Dame – Roi
♦ Règle du jeu : Le Yaniv est un jeu d’origine israélienne apparenté au Jhyap népalais. Un joueur distribue, une à une, 5 cartes à chaque joueur, dépose la pioche au centre du jeu, puis retourne à côté la première carte, qui constitue la défausse. À son tour de jouer :
1) Le joueur jette d’abord une ou plusieurs cartes de sa main dans la défausse :
- Soit une carte quelconque ;
- Soit une paire, un brelan ou un carré, c’est-à-dire plusieurs cartes de même valeur, par exemple ♠9 - ♣9 - ♥9 ;
- Soit une suite d’au moins 3 cartes de même couleur, par exemple ♠5 - ♠6 - ♠7.
Le Joker peut remplacer n’importe quelle carte, autorisant, par exemple, la suite ♠5 - Joker - ♠7.
2) Le joueur prend ensuite la première carte de la pioche ou la dernière carte de la pile de défausse, celle jetée par le joueur précédent. Si ce dernier a jeté plusieurs cartes, seules la première et la dernière peuvent être ramassées ; ainsi, s’il a jeté la suite ♦4 - ♦5 - ♦6, le joueur dont c’est le tour peut prendre le ♦4 ou le ♦6 (mais pas le ♦5), les cartes devant être jetées dans un ordre séquentiel.
Si la pioche est épuisée, les cartes de la défausse, à l’exception de la première, sont mélangées pour constituer une nouvelle pioche.
La valeur des cartes :
- As, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 : valeur numérique (de 1 à 10 points)
- Valet, Dame et Roi : 10 points
- Joker : 0 point
Dès lors qu’un joueur a 5 points ou moins au début de son tour de jeu et qu’il pense avoir moins de points que ses adversaires, il peut s’écrier « Yaniv ! » ; la manche prend fin et les joueurs retournent leurs cartes. S’il a moins de points que ses adversaires, il ne marque aucun point, et les autres joueurs marquent les points de pénalité des cartes qu’il leur reste : 1 à 10 points pour les cartes de l’As ou 10 et 10 points pour les figures. En revanche, si un autre joueur a moins ou autant de points que lui, l’annonceur marque une pénalité de 30 points (en plus des points de pénalité des cartes qu’il lui reste). Chaque fois, le joueur avec le total de points le plus bas entame la manche suivante ; en cas d’égalité, c’est le premier joueur en commençant par celui à gauche de l’annonceur.
Manche après manche, les points de pénalité s’ajoutent ; et dès lors qu’un joueur dépasse les 200 points, il est éliminé. Le gagnant est donc le dernier joueur encore en jeu. Si les derniers joueurs franchissent les 200 points au cours de la même manche, celui avec le total de points le plus bas est déclaré gagnant ; en cas d’égalité, une autre manche est jouée pour les départager. Point stratégique important, lorsqu’un joueur atteint exactement les 100 points ou les 200 points, son total est réduit de moitié.
♦ Variantes :
1) Pour une partie plus courte :
- On peut convenir d’une autre limite maximale de points pour annoncer le Yaniv : 7, 9, 11 ou 13 points ;
- On peut réduire à 100 points le total à ne pas dépasser ;
- On peut décider que lorsqu’un joueur atteint le score de 200 points (ou de 100 points), celui avec le total de points le plus bas est déclaré gagnant.
2) Pour plus de facilité, il est également possible de jouer sans manches (c’est-à-dire sans compter les points de pénalité). Dans cette version, si l’annonceur a moins de points que ses adversaires, il gagne. Si, en revanche, un autre joueur a moins ou autant de points que lui, il perd, le gagnant étant celui ayant le plus petit nombre de points.